lundi 28 juin 2010

Saint-Alban 26 juin

Pour une troisième fois en peu de temps, nous sommes allé à Saint-Alban. Lors de cette journée de grimpe, nous avons eu l'occasion d'initier deux nouvelles personnes à ce site d'escalade, soit Simon et Jean-Éric. Pour leur permettre de découvrir le site, j'ai mis des moulinettes dans Parfaite lumière du rocher 5.9, Dysfonction érectile 5.9 et 10 sur 10, 5.10c.

Jean-Éric dans le départ de 10 sur 10, 5.10c
Jean-Éric dans 10 sur 10, il est possible de voir La mafia du vertical 5.11d et Libido galopante 5.11b qui passe dans le toit que l'on voit à mi-hauteur à gauche complètement.

Après m'être bien réchauffé, j'ai décidé de m'attaquer à la voie la queue entre les jambes 5.11+, une voie magnifique avec une séquence finale stressante qui m'a complètement bloqué à mon premier essai. Mon deuxième essai fût mieux réussi et je compris comment à l'aide de deux petits crimps désagréables rejoindre une série de bonne tablette et le relais.
Jean-Éric dans le départ de la queue entre les jambes 5.11+. J'adore la couleur de la roche qui passe d'une teinte de jaune au bleu-gris avant de devenir blanc vers le sommet.

Pour relaxer un "peu", j'ai décidé d'essayer d'enchaîner la mafia du vertical 5.11d, ce fût une lutte ardue, mais heureusement les excellents repos qui se retrouvent avant les deux séquences plus difficiles m'ont permis de me refaire suffisamment de force et de bien contrôler mes appréhensions, ce qui m'a permis de me rendre jusqu'au relais sans trop de difficulté.
J'analyse attentivement la séquence de la Mafia du vertical 5.11d.
Simon dans le départ de la mafia du vertical, tandis que Jean-Éric prend des clichés.
Jean-Éric dans le premier crux de la mafia du vertical.

Après cet enchaînement réalisé, j'ai hésité longuement avant de me relancer en tête dans la queue entre les jambes, me demandant si j'étais près à me remettre au défi dans une voie aussi difficile ou si je préférais la refaire en moulinette, question de mieux pratiquer la séquence finale. Finalement, l'appel du défi fût trop grand et je me suis lancé de nouveau en tête dans cette voie, atteignant rapidement la séquence finale, hésitant longuement sous celle-ci, tentant du mieux que je pouvais de me refaire des forces, tentant de me convaincre que ce serait facile, que tout irait bien. Une première tentative, je sens ma main droite glissée lentement, mes doigts s'ouvrir, mon crimp se ramollir, la chute approcher à grands pas si je décide de continuer, la panique s'installe et je dégrimpe jusqu'à mon point de repos.
Les deux mains sur les deux crimps du crux final de la queue entre les jambes.

Du repos, une respiration sous contrôle et on se relance. Le premier crimp tient, le deuxième aussi et je découvre par inadvertance un coincement de genou qui facilite mon prochain mouvement de main vers une tablette. Je progresse, posant mes mains sur des tablettes, posant mes pieds sur des rondeurs peu rassurantes. Je sens mes bras se fatiguer, se gonfler d'acide lactique, les tablettes ne sont plus si bonnes qu'elles étaient. Aucune position ne semble me rassurer avant de clipper. La panique commence à s'installer alors que je suis au-dessus de ma dernière dégaine. Je dois lâcher une main et clipper le relais et chuter si j'en suis incapable. Ou sinon tout abandonner et me laisser tomber. Puisque chuter ne me tente guère, je serre les dents et réussi à enchaîner cette voie, probablement la plus difficile qui m'a été possible de faire en tête, à mon troisième essai.
La queue entre les jambes. Quel nom bien choisi pour cette voie!

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